2017-04-01 17:29:00

Paraguay : les évêques appellent au calme après l’assaut du Parlement


(RV) Au Paraguay, le Congrès a été pris d’assaut par un millier d’opposants ce vendredi 31 mars. Ils l’ont saccagé et y ont mis le feu, provoquant des affrontements avec la police dans la capitale Asunción. Un jeune responsable de l’opposition a été tué d’une balle dans la tête, une trentaine de personnes ont été blessées, dont trois parlementaires, et 211 arrêtées par la police. À l’origine de ce mouvement de colère, le vote du Sénat le jour même en faveur du projet controversé d’amendement de la Constitution, voulu par le gouvernement. Ce projet mettrait fin au mandat unique du président et permettrait à Horacio Cartes de se représenter, ainsi que l’ancien président Fernando Lugo de briguer un nouveau mandat.

Face à ces violences, les évêques paraguayens ont appelé au calme et la paix, dans un communiqué publié hier et relayé par l’agence Fides. « Nous demandons à tous, autorités et peuple, de ne pas faire usage de la violence. Que les manifestations ne deviennent pas des champs de bataille ! »
Les prélats se sont ensuite adressés aux politiques, leur demandant « de reconquérir la confiance sociale au travers de gestes concrets ». Ils font appel au dialogue entre toutes les parties afin de conserver le pays uni.

Si les sénateurs d’oppositions proches de Fernando Lugo ont voté en faveur de ce projet, l’opposition libérale, elle, dénonce un coup parlementaire et appelle à la résistance. Car selon la Constitution de 2012 : aucune réélection n’est possible. Une décision prise après la dictature du général Alfredo Stroessner, qui était resté au pouvoir pendant plus de trente ans.

Pour l’instant, l’amendement doit encore être voté par la Chambre des députés, acquise en majorité au gouvernement. Si les deux chambres du Parlement approuvent, alors un référendum sera organisé dans les trois mois.
 








All the contents on this site are copyrighted ©.