Liban : les évêques maronites veulent une nouvelle loi électorale

(RV) Il est urgent d’adopter une nouvelle loi électorale qui «garantit la juste représentation de tous les citoyens, sur la base de la coexistence et de la démocratie qui caractérisent notre système politique», ont souligné les évêques maronites, à l’occasion de leur rencontre mensuelle le 5 avril dernier au siège patriarcal de Bkerkè.

L’épiscopat a rappelé que le Liban a besoin d’une programmation à long terme, qui se fonde sur la collaboration entre les secteurs public et privé, et pour promouvoir la diffusion d’une culture du bien commun. Pour les évêques, il est nécessaire de combattre «la plaie endémique de la corruption, le pillage des fonds publics et de l’évasion fiscale.»

Selon le système électoral actuellement en vigueur, et qui se base sur un recensement de 1932, la moitié des 128 députés du Parlement sont chrétiens, en grande partie maronites, et l’autre moitié sont des parlementaires musulmans et druzes.

D’après la presse libanaise, le président Michel Aoun soutient la proportionnelle comme le Parti chiite du Hezbollah, qui voudrait reconsidérer l’actuel distribution des sièges pour garantir la représentation adéquate des chiites de la population libanaise. Mais ce système de la proportionnelle inquiète les communautés minoritaires, qui craignent de disparaitre de la scène politique.