2017-04-10 13:14:00

Pape: «Les sciences et les technologies sont faites pour l’homme» et non l'inverse


(RV) Le Pape François a reçu ce lundi 10 avril 2017 au Vatican les membres du Comité national italien pour la biosécurité, le biotechnologies et les sciences de la vie. À l’occasion des 25 ans de ce comité, placé sous la tutelle du président du Conseil italien, le Saint-Père a encouragés ses membres à «promouvoir le développement harmonieux de la recherche scientifique et technologique» sans oublier de prévenir «un usage déformé des connaissances et des capacités de manipulation de la vie». Le compte-rendu de Samuel Bleynie.

«Le Seigneur Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder»: en citant ce verset, tiré du livre de la Genèse, le Pape François explique tout d’abord la «tension» qui existe entre «cultiver», c’est-à-dire faire «grandir, fleurir et fructifier» la Création (2, 15), et la «garder», donc la «protéger». Soulignant le pouvoir «énorme et croissant» que mettent les technologies dans les mains humaines, François met en avant le «principe de responsabilité»: le scientifique, comme l’ingénieur, doivent décider quelles étapes «franchir» et «devant lesquelles s’arrêter et emprunter une route différente».

Le Saint-Père met ainsi en garde contre le rapprochement des pouvoirs technologique et économique: «alors les intérêts peuvent conditionner les modes de vie et les orientations sociales en direction du profit de certains groupes industriels et commerciaux, au détriment des populations et des nations les plus pauvres». Au contraire il faut promouvoir un développement soutenable qui respecte la «Maison commune», à travers une collaboration entre les différentes instances «scientifiques, productives, étiques, sociales, économiques et politiques», même si elle n’est «pas facile».

Sensibiliser l'opinion publique

«Les sciences et les technologies sont faites pour l’homme et pour le monde», et non l’inverse, poursuit François. Elles doivent être «au service d’une vie digne et saine pour tous, aujourd’hui et dans le futur» mais aussi rendre la «Maison commune plus habitable et solidaire, plus cultivée et gardée». Pour cela, François prône «humilité, courage et ouverture» au débat, en étant certain que ce «témoignage des hommes de sciences à la vérité et au bien commun contribue à la maturation de la conscience civile».

En conclusion, il incite donc les membres du comité à favoriser le «consensus» entre scientifiques, ingénieurs, chefs d’entreprises et représentants des institutions, mais aussi à sensibiliser «l’opinion publique sur les questions posées par les développements des sciences de la vie et des biotechnologies».

(SBL)








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