2017-04-11 17:38:00

La Tchétchénie soupçonnée d'enfermer des homosexuels


(RV) Entretien - Un journal d’opposition russe a accusé début avril 2017 les autorités tchétchènes d’avoir lancé une opération contre les homosexuels. Selon Novaïa Gazeta, une centaine de personnes aurait été arrêtées, détenues et torturées dans des prisons secrètes, notamment dans la ville d’Argoun, non loin de Grozny. Le journal russe parle même de trois morts et pointe la responsabilité de Magomed Daoudov, le président du Parlement tchétchène, et d'Aioub Kataev, le chef de la police d’Argoun.

Les autorités réfutent ces accusations et vont même jusqu’à nier l’existence d’homosexuels sur leur sol. «Personne ne peut détenir ou harceler quelqu’un qui n’est tout simplement pas présent dans la République», a estimé un porte-parole de la présidence de cette république du Caucase. La présidence du Conseil des droits de l’homme tchétchène indique elle n’avoir trouvé aucune preuve, même indirecte, de cette répression.

Ces explications ne convainquent pas la communauté internationale. «Étant donné le sérieux de ces révélations, je suis naturellement certain que vous y porterez attention», a affirmé le secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland, dans une lettre adressée à la médiatrice russe Tatyana Moskalkova et citée par l’agence Interfax. Les ministres des affaires étrangères allemand et britannique ont condamnés ces exactions. Les ONG comme Amnesty International appellent aussi les autorités à ouvrir une enquête indépendante, comme l’explique Cécile Coudriou, vice-présidente d’Amnesty International France, au micro de Sarah Bakaloglou.

A l’appel d’Amnesty International, un rassemblement est organisé ce jeudi 13 avril 2017 à 19H devant l’ambassade de Russie.

(SBL-SB)








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