2017-04-13 07:54:00

Célébrer Pâques avec les plus faibles et les protéger des guerres


(RV) - L’Eglise et tous ses fidèles s’apprêtent à commémorer la passion du Christ et à célébrer sa résurrection. Ces trois jours, ce Triduum en fait, les catholiques sont invités à les vivre dans l’unité, dans un seul et même mouvement. Jeudi soir, a donc lieu le dernier repas du Christ avec ses disciples, puis seront rappelées son arrestation, sa crucifixion et sa mise au tombeau. Dimanche on fêtera sa résurrection d’entre les morts. A travers ce triduum, l’Eglise manifeste le lien essentiel entre la manière dont le Christ vit et meurt, et sa résurrection pour le salut de toute l’humanité.

Le Mystère de Pâques dans les célébrations du Triduum

De la Cène à la Résurrection s’écoulent les trois jours auxquels le Seigneur a souvent fait allusion dans l’Evangile et qui, ensemble, constituent le Mystère pascal. Jésus y donne à ses disciples un commandement nouveau : «Aimez-vous les uns les autres». Le Vendredi Saint, les catholiques célèbrent ce que les théologiens appellent la «kénose» de Dieu, c’est-à-dire son abaissement qui va jusqu’à la Croix pour rejoindre les hommes. Ce Vendredi saint, c’est aussi un jour de recueillement et de prière, un temps de jeûne et d’abstinence en attendant le dimanche, et la joie de la résurrection.

La Cène avec des détenus

François, quelques jours après son élection en 2013, avait choisi de célébrer la messe in Coena Domini dans une prison. «C’est un devoir qui me vient du cœur», dit-il dans l’édition du 13 avril 2017 du quotidien italien la Repubblica ; «c’est le chemin que le Christ trace pour son église, aller à la rencontre de tous». François veut exprimer sa proximité avec les «derniers», les «plus faibles», les «marginalisés», et ajoute qu’«une certaine hypocrisie pousse à voir dans les prisonniers des personnes qui ont fauté» regrettant que la société n’accorde qu’une confiance limitée dans la réinsertion. 

Ce jeudi soir donc, François célébrera la messe avec des détenus, comme un pêcheur, car souligne le Saint-Père, «nous pouvons tous fauter», et «souvent nous sommes même prisonniers sans nous en rendre compte» : enfermés dans «un faux bien-être, dans des schémas idéologiques, dans l’absolutisation des lois du marché qui écrasent les personnes, ou enfermés entre les murs de l’individualisme et de l’autosuffisance».

Le monde doit arrêter les seigneurs de la guerre

Quant à la faute, le «péché», François estime qu’il se manifeste «avec toute sa force destructrice», dans les mauvais traitements, l’abandon des plus fragiles, et dans les guerres. Guerres à propos desquelles le Pape lance cet appel : «Le monde doit arrêter les seigneurs de la guerre», et ne doit pas se soumettre aux «trafiquants d’armes qui gagnent de l’argent sur le sang d’hommes et de femmes».

(JCP-XS)

 








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