2017-04-18 07:25:00

En Tunisie, le long apprentissage de la démocratie


(RV) Entretien - Le principal parti tunisien de la coalition au pouvoir, Nidaa Tounes, est de plus en plus contesté en ce mois d’avril 2017. Depuis sa victoire aux élections législatives et présidentielle de 2014, Nidaa Tounès est rongé par des querelles d’appareils et une hémorragie de ses cadres au point de jeter un doute sur la solidité de la transition démocratique tunisienne. Hafedh Caïd Essebsi, le chef de la formation, n’est autre que le fils du président tunisien. Certains dénoncent une «dérive dynastique» qui ferait tâche dans un pays qui fut le cœur des printemps arabes.

En visite à Tunis, le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a encouragé vendredi 14 avril le gouvernement tunisien à poursuivre sur la voie des «réformes économiques», réaffirmant le soutien financier et la «confiance» de Paris. Le pays peut aussi compter sur le soutien du Fonds monétaire international qui a annoncé lundi 17 avril s’apprêter à débloquer 319 millions de dollars (300 millions d’euros) pour la Tunisie. Il s’agirait du deuxième versement (d’un montant équivalent au premier) d’un prêt total de 2,9 milliards de dollars convenu en mai 2016 en échange d’un programme de réformes.

Mais la fragilisation de Nidaa Tounes est-elle inquiétante pour l’avenir politique tunisien? Olivier Bonnel a posé la question à Kader Abderrahim, chercheur spécialiste du Maghreb à l’IRIS, l’Institut des relations internationales stratégiques à Paris.

(SBL-OB)








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