2017-04-25 17:53:00

ONU: le Saint-Siège défend les droits des populations indigènes


(RV) Pour promouvoir un développement authentique des peuples indigènes, il faut respecter un équilibre fondamental : il faut harmoniser leur droit avec le développement culturel, social et économique. Mgr Bernardito Auza, l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, l’a expliqué lors d’un débat, lundi 24 avril au siège de l’Onu à New York, sur le thème «10e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des populations indigènes : les mesures adoptées pour mettre la déclaration en pratique».

Respecter les droits des peuples indigènes

Le nonce apostolique a souligné, en particulier, que l’effort d’harmonisation entre les domaines cruciaux et vitaux de développement est particulièrement évident quand on planifie des activités économiques qui peuvent interférer avec les cultures indigènes. Si l’on ne tient pas compte des droits des peuples indigènes, des conflits peuvent émerger.

Le Pape, porte-parole des peuples indigènes

Mgr Auza, en rappelant que le Pape a de nombreuses fois exprimé le désir de se faire le porte-voix des demandes des peuples indigènes, a ajouté que ces communautés devraient être les principaux partenaires en cas de projets qui concernent leurs terres. En particulier, «un consensus préventif et informé» de ces populations doit accompagner toutes les initiatives qui le concernent. Il s’agit d’un principe prévu dans l’article 32 de la Déclaration sur les droits des peuples indigènes, a souligné le diplomate pontifical.

La terre n’est pas une marchandise

Comme l’a affirmé le Pape, la terre n’est pas une marchandise, mais un don de Dieu et des ancêtres. Cependant, en diverses régions du monde, les pressions augmentent afin qu’ils abandonnent leurs terres, pour donner de l’espace à des projets agricoles et miniers. Mgr Auza a regretté que ces projets soient entrepris sans tenir compte de la nécessité de préserver les traditions et les cultures des peuples indigènes qui ont vécu dans ces terres depuis des temps immémoriaux.

L’identité indigène doit être respectée

Le Saint-Siège voit donc favorablement les politiques nationales qui prévoient des consultations ou le consensus informé des peuples indigènes, avant que les projets dans leurs terres soient approuvés et accomplis. En outre, des lignes directrices doivent être développées, en respectant l’identité indigène. Ceci signifie une reconnaissance des communautés indigènes comme une part de la population, et cela permet d’empêcher une marginalisation ultérieure. Cela signifie surtout une promotion de leur pleine intégration dans la société.

Les communautés indigènes méritent un soutien

Le respect pour l’identité des indigènes, a conclu le nonce, favorise aussi le respect de la maison commune. Les communautés indigènes se distinguent en effet par une responsabilité plus marquée, par un sens de la communauté plus fort, et par une meilleure solidarité intergénérationnelle. Elles sont vraiment impliquées pour prendre soin de l’environnement, pour le bien des générations futures. Ces valeurs, profondément enracinées dans les traditions et dans les cultures indigènes, doivent être prises en exemple. Les peuples indigènes méritent non seulement notre respect, mais aussi notre gratitude et notre soutien.

(CV)

 

 

 








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