2017-05-06 18:09:00

Méditation pour le quatrième Dimanche de Pâques


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation avec les lectures du quatrième Dimanche de Pâques

(RV) Le  BON  PASTEUR

Jésus Pasteur, Jésus Sauveur unique de tous les hommes, pour deux raisons : il nous fait sortir de l’enclos, et nous appelle chacun par notre nom.

Un berger, un portier, une porte : Jésus utilise ces images pour nous dire combien Dieu est proche de chacun des membres de l’Eglise. Le portier, c’est le Père qui fait don de son fils à l’humanité. C’est par lui qu’elle est sauvée. La Porte, c’est le Fils. Passer par lui, c’est passer par le baptême qui nous plonge dans la mort du Christ pour renaitre avec lui à la vie. Le berger, c’est l’Esprit qui pousse d’abord tous les baptisés à se rassembler en Eglise, à vivre dans l’unité sous la conduite d’un seul Pasteur. Là Dieu nous appelle chacun par son nom.

Baptisés, nous sommes libérés de ce qui nous aliène. C’est pourquoi l’Esprit nous pousse aussi au-dehors, à sortir de l’enclos pour aller au cœur du monde, car l’Eglise n’est pas une secte renfermée sur elle-même. Rassemblés au nom du Père et du Fils et de l’Esprit puis envoyés dans la paix du Christ pour annoncer le Royaume au monde.

Mais malgré la proximité de Dieu il y a des voleurs et des bandits qui ne passent pas par la porte. On retrouve ainsi tous ceux qui ont l’intention d’utiliser la religion à des fins personnelles et politiques. Ils prétendent libérer, mais ce sont des vendeurs d’obscurités et de chaines de prisonniers. C’est ainsi qu’on voit un peu partout, en Afrique comme ailleurs, des gens  qui se disent prophètes, des sauveurs, des hommes providentiels, des gourous, des fondateurs de sectes voire d’églises. Ils escaladent les murs non pas pour libérer, mais pour profiter de ceux qui leur font naïvement confiance ; ils établissent sur eux leur loi et leur pouvoir ; ils les enferment dans un enclos, une prison, un piège, une nasse. Ce sont donc des bandits et non des sauveurs. Il n’y a que Dieu qui  nous rend libres. Sortir ne libère que par l’entrée dans l’intimité vivante du Dieu vivant qui vient au-devant de nous, nous appelle par notre nom parce qu’il nous cherche depuis que nous existons. Celui qui est venu en ce monde n’a pas escaladé le mur. Il est entré chez lui, chez nous par la grande porte car il est lui-même la porte, c’est lui qui nous crée, nous appelle, nous apprends à l’entendre, à l’aimer, nous montre sa douceur, son amitié.

«  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner  sa vie pour ceux qu’on aime ». Il nous fait franchir  la porte, marchant devant, «  premier-né d’entre les morts ». Et là, nous apprenons qui nous sommes, et ce que c’est que d’être aimé et ce qu’il est, lui, et ce que sont les autres. La gloire, c’est l’immense plénitude de  la vie, l’amour que chacun reçoit et redonne.

Sortir, reconnaitre sa voix, c’est l’accomplissement de la rencontre : une parole entendue, reprise, une parole qui suscite une conversion permanente.

Parole du Père, Jésus ouvre la route à ses disciples et leur annonce ce qu’il y a au bout du chemin. Il  donne surtout mission à sa communauté, à nous tous, de continuer son œuvre, de communiquer à tous les hommes et à toutes les femmes de ce monde sa Parole qui libère et son Esprit qui nous rassemble et nous guide dans la vérité de l’Amour, source de vie, et chemin de salut.

(KS)








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