2017-05-24 12:28:00

Philippines: attaque contre Marawi, la cathédrale en cendres


(RV) Au lendemain de la décision du président Duterte de décréter l’Etat d’urgence à Mindanao, des terroristes philippins du groupe islamiste “Maute”, se revendiquant de l’Etat islamique, ont attaqué la cathédrale de Marawa City, sur cette île située au sud de l’archipel philippin.

Après un raid des forces de sécurité contre une maison qu'elles pensaient être une cache d'Isnilon Hapilon, considéré comme le chef de l'Etat islamique aux Philippines, une centaine de terroristes “Maute” a attaqué la ville de Marawi mardi soir, obligeant les habitants terrorisés à se calfeutrer chez eux. Ils ont mis le feu à la prison et à deux écoles, poussant le président à écourter une visite en Russie pour rentrer aux Philippines.

Depuis Moscou, Rodrigo Duterte a décrété l’état d’urgence à Mindanao et promit de l’appliquer avec sévérité. Cela n’a pas arrêté les terroristes. Ils ont décapité un chef de la police locale, et pris en otage des catholiques qui priaient dans la cathédrale de Marawi, avant d’y mettre le feu.

A la recherche des fidèles pris en otage

Ce mercredi matin, un groupe d’islamiste a donc pris en otage une quinzaine de fidèles dont un prêtre et une religieuse alors qu’ils achevaient une neuvaine de prière à Marie, Secours des chrétiens, et Sainte patronne de Maraw. Mgr Edwin De la Pena, administrateur apostolique de la prélature de Marawi, explique qu’il ne sait pas où ils ont été conduits. Avant de quitter la cathédrale, les terroristes se sont rendus dans la résidence de l’évêque, ils ont enlevé le père Teresito Soganub, le vicaire général, avant de mettre le feu à la cathédrale et au siège de l’évêché. «Tout est détruit. Nous sommes consternés», résume le prélat. L’Église a activé ses réseaux pour retrouver les otages.Dans un communiqué Mgr Socrates Villegas, le président de la Conférence des évêques des Philippines, explique que les terroristes «ont menacé de tuer les otages si les forces gouvernementales lancées contre eux n'étaient pas rappelées». 

Ce mercredi, la ville de Marawi est encerclée par des militaires qui fouillent, un à un, les dizaines d'habitants ayant décidé de prendre la fuite. Le maire leur a demandé de ne pas bombarder Marawi. Quelque 200 000 civils vivent sur place, essentiellement des musulmans. 

Une prière

Ce mercredi matin, l'administrateur apostolique de la prélature de Marawi prie Marie, Secours des chrétiens, pour qu’elle sauve les fidèles enlevés. «Elle seule peut venir à notre secours». Le prélat en appelle aussi au Pape François pour qu’il prie pour eux et demande aux terroristes de libérer les otages, «au nom de notre commune humaine. La violence et la haine ne conduisent qu’à la destruction : nous demandons aux fidèles du monde entier de prier avec nous pour la paix», conclu Mgr Edwin De la Pena.

(MA-MD avec AFP, FIDES)








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