2017-05-26 18:20:00

Les évêques mozambicains dénoncent l'accaparement des terres


(RV) Entretien - «La terre est un instrument universel de création de la richesse» : c’est ce qu’écrivent les évêques du Mozambique dans une lettre pastorale adressée aux communautés, aux familles chrétiennes et aux personnes de bonne volonté. Dans ce long document rendu public début mai 2017, ils reviennent sur la sauvegarde de la Création et sur la protection de la terre, se basant sur l’encyclique du Pape François Laudato si’.

Dans leur texte, les évêques rappellent notamment que 56 millions d’hectares de terres africaines ont été vendus ou donnés en gestion à des étrangers entre 2000 et 2013. Le Mozambique ne fait pas exception. Le pays est confronté depuis le début du siècle à ce phénomène en extension sur tout le continent. Or, la loi interdit théoriquement la vente ou la cession des terres à des entreprises étrangères ou à des États. Mais la corruption et le besoin d’argent sont des raisons bien plus fortes.

La prise de position claire de l’épiscopat sur cette question est donc la bienvenue pour la défense des populations dont les droits sont bafoués. Outre les conséquences environnementales, l’accaparement des terres par les étrangers a des répercussions sociales sur une grande partie de la population : déplacement de familles entières, dépossédées de leurs terrains et augmentation de la pauvreté en ville où ces familles trouvent refuge, sans trouver pour autant d’emploi.

Le père Norbert Angibaud, des Missionnaires d’Afrique, a vécu dix-sept ans au Mozambique. Il a été le témoin privilégié de ce problème, qu’il connait très bien. Il revient dessus avec Xavier Sartre, expliquant les conséquences pour les Mozambicains de cet accaparement des terres et revenant sur la prise de position de l’épiscopat :

(XS-MA)

 








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