2017-06-07 14:58:00

L'ONG «Voix du cœur» défend le droit à l'éducation en RCA


(RV) Entretien – Le droit à l’éducation demeure bafoué dans de nombreux pays. Selon un rapport de l’Unesco de 2015, près de 124 millions d’enfants de 6 à 15 ans ne sont jamais allés à l’école. C’est pour parler de ce problème aux conséquences sur le long terme que le BICE, le Bureau international catholique de l’enfance, organise ce mercredi 7 juin 2017 au Collège des Bernardins, à Paris, un congrès sur «Droit à l’éducation – Éducation aux droits : expériences partagées».

Parmi les pays où la situation de l’éducation est particulièrement préoccupante, figure la République centrafricaine. Les combats et l’insécurité permanente depuis plusieurs années, combinés à une histoire mouvementée depuis l’indépendance, ont complètement désorganisé le système éducatif du pays. Nombreux sont les enfants qui ne vont pas à l’école ou qui n’ont pas pu suivre une bonne scolarité.

L’organisation centrafricaine Voix du cœur, qui travaille avec le BICE, agit auprès des enfants des rues. «On a besoin de leur donner une chance, une vie meilleure» explique Ange-Anatole Ngassenemo, son directeur. L’ONG apporte ainsi une éducation à ceux qui ne peuvent pas aller à l’école. Via deux centres de prise en charge à Bangui, ses membres prennent en charge ces enfants et adolescents abandonnés à eux-mêmes. Ils leur procurent des soins gratuits, les nourrissent et parfois les hébergent. Ils assurent aussi des cours d’alphabétisation et pour certains, leur permettent de suivre un parcours professionnel pour les insérer à la fin dans des coopératives ou des associations de réinsertion où ils peuvent gagner leur vie.

Mais la clé pour assurer aux enfants centrafricains un avenir, c’est bien de mettre en place une éducation digne de ce nom dans tout le pays. Ange-Anatole Ngassenemo, le directeur de Voix du cœur, revient avec Xavier Sartre sur cette tâche importante et tout d’abord sur l’état de l’éducation en République centrafricaine

L’Unesco est bien sûr aux avant-postes dans la lutte pour ce droit. L’agence onusienne s’appuie des centaines d’organisations locales qui travaillent au quotidien avec les enfants. Cette interconnexion est essentielle pour mener à bien la prise en charge de tous ces enfants. Dans cet entretien, Chantal Paisant, représentante du BICE auprès de l’UNESCO et doyen honoraire de l'Institut supérieur de pédagogie de l’Institut catholique de Paris, revient sur l’apport essentiel que représentent toutes ces ONG de terrain. (MD-XS)

 

 

 








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