2017-06-09 18:10:00

Philippines : les combats se poursuivent sur l'île de Mindanao


(RV) Entretiens - Aux Philippines, sur l’île de Mindanao, dans la ville de Marawi, les affrontements continuent entre l’armée et insurgés islamistes du groupe Maute. Le 23 mai dernier, les forces philippines arrivent dans cette ville à majorité musulmane pour tenter de trouver le leader d’Abu Sayyaf, un groupe islamiste qui a fait allégeance à Daech. En réaction, un groupe terroriste local, le groupe Maute s’empare de plusieurs lieux dans la ville. Ils incendient la cathédrale et prennent en otage une quinzaine de catholiques.

«Dans cette zone sont encore pris au piège plus de 1500 civils, pour la plus part âgés et malades qui ne sont pas parvenus à s’enfuir. Pour eux, on tente de mettre en place des opérations de sauvetage. Nous ne savons pas où se trouvent les 200 otages enlevés et retenus prisonniers par les terroristes dont les 15 catholiques et notre Vicaire diocésain, le Père Teresito Suganob, dit Chito. Nous savons qu’il s’agit d’un moment très délicat. Nous sommes dans une attente anxieuse» a expliqué Mgr Edwin de la Pena, l’évêque de Marawi à l’agence Fides.

Le bilan des combats est de plus de 200 morts. Des milliers de personnes ont dû fuir la ville de Marawi. Le président Rodrigo Duterte a décrété la loi martiale sur l’ensemble de l’ile de Mindanao, le 24 mai dernier. Une ile dont la majorité musulmane réclame une plus forte autonomie par rapport à Manille. Des accords de paix ont été signés, le dernier remonte à 2014 : un accord entre le gouvernement et le Front islamique moro de libération. Mais certains groupes refusent tout dialogue avec l’autorité de Manille et veulent continuer la lutte armée.

Régis Anouil est le rédacteur en chef d’Eglises d’Asie, l’agence de presse des Missions étrangères de Paris. Il revient sur l’identité du groupe islamiste Maute qui a pris le contrôle de la ville de Marawi. 

Le père Michel de Gigord a été missionnaire aux Philippines, à Mindanao et notamment à Marawi pendant près de vingt ans. Artisan du dialogue interreligieux dans cette ville à majorité musulmane, ce prêtre des Missions étrangères de Paris revient sur l’histoire de ce lieu. 

Des propos recueillis par Sarah Bakaloglou

(CV-SB)

 

 

 

 

 








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