2017-06-12 18:39:00

Sahel : la future force africaine en voie de concrétisation ?


(RV) Entretien –  Face à la menace djihadiste, le «G5 Sahel» s’organise. Ce groupe, composé de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, souhaite mettre en place une force commune.

10.000 hommes seront chargés de lutter contre le terrorisme mais aussi contre la criminalité organisée et les trafics de drogue et d’êtres humains, supposés financer les groupes islamistes.

Un an et demi après avoir été évoqué pour la première fois, et alors que les groupes Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Dine viennent d’annoncer la formation d’une alliance djihadiste, le projet de force africaine est en passe de se concrétiser. Il a reçu le soutien de l’Union européenne, qui l’appuiera à hauteur de 50 millions d’euros a annoncé lundi 5 juin 2017 la chef de sa diplomatie Federica Mogherini, et a brigué cette semaine l’appui de l’ONU.

La France a présenté un premier projet de résolution en ce sens le 6 juin, mais il a été jugé trop imprécis par les États-Unis. Paris a donc fourni un second texte trois jours plus tard, qui précise que les groupes armés ciblés par la force du G5 Sahel figurent sur la liste des groupes terroristes des Nations unies. Washington resterait cependant réservé pour des raisons financières puisque le président américain Donald Trump souhaite réduire les dépenses des Nations unies. Ce 12 juin, cette résolution a été bloquée par les États-Unis et le Royaume-Uni, qui tout en reconnaissant le bien-fondé de ce projet, souhaiteraient transformer cette résolution en une simple déclaration, sans contrainte financière.

Nicolas Desgrais est doctorant à la Brussels School of International Studies, qui dépend de l’université de Kent, et mène un projet de thèse sur le G5 Sahel. Il revient au micro de Samuel Bleynie sur l’utilité de cette force africaine.

(CV-SBL)








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