2017-06-22 12:46:00

Discours du Pape à la ROACO : les chrétiens orientaux doivent être des «temples vivants» du Seigneur


(RV) Le Pape s’est adressé ce matin aux membres de la ROACO, la Réunion des Œuvres d’Aide aux Églises Orientales, rassemblés à Rome pour leur 90e session plénière. Cet organisme soutient les Églises présentes sur les territoires d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient placés sous la responsabilité de la Congrégation pour les Églises orientales, un dicastère qui célèbre cette année son centenaire.

Dans son discours, le Pape a évoqué les tragédies vécues par de nombreux chrétiens en Orient, tout en appelant à ne pas désespérer et à suivre le Christ dans la Croix, mais aussi dans la Résurrection.

Le compte rendu de Cyprien Viet

«Les Églises orientales ont souvent été frappées par de terribles vagues de persécutions et de tourments, que ce soit en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient. De fortes émigrations en ont affaibli la présence dans les territoires où elles avaient fleuri depuis des siècles», a rappelé le Saint-Père. «Maintenant, grâce à Dieu, certaines d’entre elles sont retournées à la liberté après la douloureuse période des régimes totalitaires, mais d’autres, particulièrement en Syrie, en Irak et en Égypte, voient leurs enfants souffrir à cause de la persistance des guerres et des violences insensées perpétrées par le terrorisme fondamentaliste».

Mais le Pape François a rappelé que suivre le Christ implique d’assumer l’expérience de la Croix, et que les drames qui font vivre l’expérience de la Croix de Jésus sont donc «une cause de tourment et de souffrance, mais en même temps source de salut». Revenant sur les discussions de la ROACO sur la formation du clergé, le Pape a mis en garde contre les «tentations» que peuvent rencontrer les prêtres : «la recherche d’un statut social», ou l’exercice du gouvernement des communautés «selon des critères d’affirmation humaine ou selon les schémas de la culture locale», rappelant que la «proximité évangélique» est le critère essentiel.

Le Pape a aussi rappelé que la survie du patrimoine chrétien se joue avant tout dans le cœur des fidèles : «Quand il n’est pas possible de réparer ou de maintenir les structures, nous devons continuer à être temple vivant du Seigneur, en rappelant que "l’argile" de notre existence croyante a été façonnée par les mains du "potier", le Seigneur, qui a infusé en elle son Esprit vivifiant.»

François, revenant sur le martyre commun des catholiques, orthodoxes et protestants en Orient, a aussi souligné l’importance d’assurer le soin pastoral des fidèles orientaux contraints à l’émigration, pour qu’ils puissent continuer à vivre leur foi dans les pays d’accueil «selon leur propre tradition ecclésiale», constituant ainsi «un pont entre Orient et Occident».

(CV)








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