2017-06-27 17:57:00

Le Saint-Siège reproche au DMU de l'ONU de faciliter l'avortement


(RV) Le Saint-Siège ne veut pas s’associer aux paragraphes d’une résolution des Nations unies qui promeuvent l’avortement. C’est l’observateur permanent du Saint-Siège à Genève, Mgr Ivan Jurkovic qui l’a fait savoir lors d’une session du segment des affaires humanitaires du Conseil économique et social de l’ONU le 23 juin 2017, consacrée au texte portant sur le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence.

Le représentant du Saint-Siège a clairement fait savoir que le Dispositif Médical d’Urgence (DMU) ne pouvait pas être entendu comme « la réponse adéquate à des situations déjà dramatiques que vivent de nombreuses femmes et enfants ». Le DMU, fourni aux femmes et aux jeunes filles en âge de procréer par l’UNFPA, le fonds des Nations unies pour les populations, est présenté par l’ONU comme une « série coordonnée d’actions prioritaires conçues pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et en gérer les conséquences, prévenir la morbidité et la mortalité dans le domaine de la santé reproductive, réduire la transmission du VIH et prévoir l’apport de services complets de santé reproductive lors des premières phases des situations d’urgence ».

Un kit controversé

Or, parmi le kit numéro 10 distribué dans le cadre du DMU, se trouve une ventouse obstétricale, « la méthode la plus commune pour avorter » comme le précise Mgr Jurkovic. Ce qui est inacceptable aux yeux du Saint-Siège qui rappelle son opposition à toute tentative de promouvoir ou de faciliter l’avortement. « Les services de santé ne doivent jamais être entendus, ou opérés, contre la vie des plus vulnérables ou contre les enfants à naître », souligne l’observateur permanent.

Autre point de désaccord exprimé par Mgr Jurkovic, la référence au « genre ». Par « genre », « le Saint-Siège entend le terme comme enraciné dans l’identité biologique et sexuelle et dans la différence ». Pas question donc de l’utiliser dans un autre contexte.  

Dans son discours, Mgr Jurkovic a reconnu que les débats avaient été particulièrement difficiles pour parvenir à ce projet de résolution concernant l’aide humanitaire d’urgence. Il a tout de même salué les progrès réalisés en matière de lutte contre la famine et l’insécurité alimentaire. (XS)








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