2017-07-06 15:20:00

Clôture de la convention des catholiques américains à Orlando


(RV) Porter l’Evangile dans les périphéries physiques et existentielles d’une société toujours plus sécularisée et divisée : c’est avec cet engagement que s’est conclue hier à Orlando, en Floride, la grande convention des catholiques américains, qui a réuni pendant quatre jours plus de 3 000 responsables catholiques, parmi lesquels 160 évêques, et quelque 200 représentants d’associations sur le thème «la joie de l’Evangile en Amérique». Cet événement, convoqué par la conférence épiscopale américaine (USCCB), a permis une réflexion de fond sur les modalités d’évangélisation d’une Amérique plus que jamais marquée par l’exclusion sociale, le racisme et la polarisation politique, répondant ainsi à l’appel lancé par le Pape François dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium.

Visiter les prépihéries physiques et existentielles

Cet appel concerne, certes, les évêques et le clergé, mais aussi toute l’Eglise : être chrétien ne signifie pas seulement accepter le Christ comme Sauveur, mais exige d’aller aux périphéries physiques et existentielles de la société. C’est ce qu’a rappelé Mgr José H. Gomez, archevêque de Los Angeles et vice-président de l’USCCB, lors de son intervention durant la troisième journée de travaux. «Ces périphéries, a déclaré Mgr Gomez, sont les parties de nos villes et de nos zones rurales que nous visitons jamais. Ce sont les lieux où vivent les pauvres, les prisonniers et où se trouvent les camps de fortune de nos espaces publics. Ce sont les fruits amers de l’abandon, de l’exploitation et de l’injustice ». Mais ces aires géographiques, a rappelé Mgr Gomez citant le Pape François, «ne sont pas uniquement des zones physiques et des catégories sociales. Ce sont des lieux où la pauvreté est matérielle, mais aussi spirituelle». Le Souverain Pontife «nous dit que ces périphéries sont en train de grandir, et qu’elles constituent un nouveau terrain de mission» pour l’Eglise, depuis toujours présente sur ces frontières, mais appelée aujourd’hui à faire plus.

Le rôle des élites dans la déchristianisation

Mgr Gomez a pointé du doigt les élites pour leur responsabilité dans la «déchristianisation agressive» qui a été menée au sein de la société américaine. «Avec la perte de Dieu, nous assistons à une perte de la personne humaine», estime-t-il, avec pour résultat, comme le démontrent les dernières élections, «une population profondément divisée par l’argent, l’appartenance raciale, l’instruction  et les contextes familiaux, qui a peur de l’avenir, qui se sent impuissante et exclue». La réponse à cette crise, conclut l’archevêque de Los Angeles, reste «l’imitation de Jésus et la rencontre avec ceux qui vivent dans des lieux de souffrance et d’injustice, ceux qui sont oubliés».

Parmi les nombreux thèmes évoqués lors de cette convention d’Orlando : l’actuel climat politique et culturel, l’augmentation des non-croyants, l’impact des réseaux sociaux, les besoins et la contribution des hispaniques, le racisme et l’exclusion, l’aide aux familles en détresse, et la pastorale pour les personnes homosexuelles.

(LZ-MA)








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