2017-07-08 12:39:00

Méditation pour le 14ème Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Raphaël Bazebizonza nous introduit à la méditation avec les lectures du 14ème Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) La Parole de Dieu que nous écoutons en ce 14ème dimanche du Temps Ordinaire nous invite à savoir nous reposer dans le Seigneur ; comme dit le psalmiste, il soutient tous ceux et toutes celles qui tombent, il redresse les accablés.

Face à des gens opprimés par des conditions de vie précaires, par des situations existentielles difficiles, face à des gens privés de points de repère valables, face à des personnes lasses et épuisées sous le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence, le Seigneur ne se livre pas à la dénonciation de ce qui ne va pas ; il ne prend pas non plus le ton sentencieux du moralisateur ou de l’expert, qui impose ses conclusions et propose, en fin de compte, peu de solutions adaptées. Jésus lui, habitué des routes de Galilée où il annonce le Royaume de Dieu et guérit de nombreux malades, ressent de la compassion pour les foules, parce qu’elles sont fatiguées et épuisées, comme « des brebis sans berger » (cf. Mt 9, 35-36). Il propose alors un remède : le repos.

Le Seigneur n’est pas un mauvais patron qui éprouve de la joie ou de l’indifférence en voyant son serviteur transpirer. Bien au contraire, il se préoccupe avant tout de la manière dont il peut nous aider à souffler, à reprendre vie. Jésus nous dit aujourd’hui : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 29). 

Ce que la société actuelle, avec toutes ses avancées technologiques et ses divertissements, ne peut pas nous donner, Jésus nous l’offre. Seul Jésus a le secret du repos, la clef de la vraie consolation. Le monde fait beaucoup matériellement pour les hommes. Pour tout cela, tous devraient être heureux, ou presque ! Et pourtant !

« Tu nous a faits pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (Saint Augustin). Nous remercions le Seigneur qui créé de l’espace dans son cœur ; là nous pouvons nous reposer ; demandons la grâce de reconnaître qu’en Lui seul se trouve notre consolation.

Jésus nous donne le repos, mais il nous lance aussi une invitation : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Le « joug » du Seigneur c’est son peuple : les pauvres, les marginalisés, les immigrés, les malades, que nous sommes appelés, nous chrétiens, à consoler, à loger dans nos cœurs et sous nos tentes. Il s’agit donc de prolonger ce regard de compassion et d’amour du Seigneur, dans le temps et dans l’espace.

Dans un monde où les déserts extérieurs et intérieurs ne cessent de se multiplier, prions le Seigneur, pour qu’avec le secours de sa grâce nous puissions devenir pour les désespérés de ce monde un « oasis de paix et de joie ». (KS)








All the contents on this site are copyrighted ©.