2017-07-20 13:58:00

Venezuela: le cardinal Parolin appelle à une solution démocratique


(RV) L'opposition a appelé à une grève générale de 24 heures au Venezuela ce jeudi 20 juillet. Les militants dénoncent toujours fermement le projet de modification de la Constitution souhaité par le président Nicolas Maduro. Dans ce contexte, le cardinal Pietro Parolin a lancé un appel à une solution démocratique.

Quatre mois de tensions et de mobilisation

Les Vénézuéliens ne baissent pas les bras. L’opposition, revigorée par le succès de sa consultation populaire du 16 juillet contre le projet présidentiel de constituante, entend perturber plus encore l’économie d’un pays déjà exsangue. Le début de la grève marque ce que les partis d’opposition appellent déjà «l’heure zéro», le point de départ d’une nouvelle vague de contestation, à dix jours du scrutin programmé par Nicolas Maduro pour élire les 545 membres de l’assemblée constituante censée réécrire la charte fondamentale du pays.

Une grève massivement soutenue

Ce mouvement de grève est largement soutenu par le patronat, les chambres de commerce et d'industrie, une partie des syndicats, les étudiants et les entreprises de transports. En revanche, le secteur pétrolier - le Venezuela est le dixième producteur mondial de pétrole- soutient le président, tout comme la fonction publique et ses trois millions de salariés. Le mélange est explosif et depuis le premier avril, début des manifestations, on compte déjà près d’une centaine de morts.

Le Vatican contre les violences

Ces violences ont été fermement condamnées par le Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le cardinal Pietro Parolin a écrit au cardinal Jorge Urosa, archevêque de Caracas, pour exprimer sa proximité et celle du pape François à tous les fidèles «qui ont été attaqués dans l’église Notre-Dame du Carmel» dimanche 16 juillet. Des participants à la consultation populaire avaient été agressés par un groupe paramilitaire et s'étaient réfugiés dans l’église où le cardinal célébrait la messe. Ces incidents ont fait un mort et plusieurs blessés. Le cardinal Parolin a ainsi appelé à «une solution pacifique et démocratique pour le pays, et que les autorités écoutent la lamentation du peuple qui demande la liberté, la réconciliation, la paix et le bien-être matériel et spirituel pour tous, surtout pour les plus pauvres et oubliés».

L’épiscopat en première ligne

Les évêques vénézuéliens, qui ont apporté leur soutien à la démarche de l’opposition, et mis en garde contre un risque de dérive autoritaire du président Nicolas Maduro, ont également appelé les fidèles à observer vendredi 21 juillet, une nouvelle journée de jeûne et de prière, à neuf jours de la convocation électorale à laquelle le chef de l’état n’entend pas renoncer malgré les pressions internationales, des États-Unis et de l'Union européenne notamment.

(BH-JCP)








All the contents on this site are copyrighted ©.