2017-07-22 18:51:00

Manchester rend hommage aux victimes de l'attentat du 22 mai


(RV) Commémorer un acte de violence extrême, en invoquant l’unité, en se serrant sans distinction de religions, dans une accolade symbolique en souvenir des victimes : c’est le sens du rassemblement interreligieux organisé à la cathédrale anglicane de Manchester ce dimanche 23 juillet, deux mois après l’attentat qui a fait 22 morts et 116 blessés le 22 mai dernier à l’Arena, la grande salle de spectacle de la ville, où se déroulait un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande.

Organisé par différents responsables religieux, l’évènement prévoit notamment des témoignages, des spectacles musicaux, des danses indiennes, ou encore des espaces de méditation silencieuse. Cette rencontre entend permettre la réunion de différentes communautés religieuses. L’un des organisateurs, le révérend anglican Rogers Govender, doyen de la cathédrale de Manchester, qui pour la 2e année consécutive a contribué à mettre sur pied l’évènement, souligne l’importance du message que cette rencontre veut lancer, dans le contexte dramatique de ces derniers mois au Royaume-Uni: «Face aux terribles évènements qui ont eu lieu à Manchester et ailleurs, avec l’intention de diviser les communautés, cet évènement "Paix et Unité" désire au contraire affirmer notre diversité et la célébrer», a-t-il expliqué, interrogé par notre collègue anglaise Philippa Hitchen.

Cet objectif est de plus en plus important, ajoute le doyen Govender, dans une ville multiculturelle : «La ville est en grande partie constituée d’immigrés provenant du monde entier, et moi-même je suis un immigré provenant d’Afrique du Sud». «C’est une grande tragédie quand les terroristes cherchent à diviser notre communauté».

Des communautés qui, précise le révérend Govender, «travaillent très bien ensemble» dans la ville, et organisent de nombreux évènements interreligieux, voués à encourager les différentes communautés à s’engager dans la vie de la cité.

«Et si l’attaque terroriste à la Manchester Arena, proche de la cathédrale, a laissé une grande partie de la population dans la peur», reconnait le doyen Govender, les responsables religieux ont au contraire «travaillé très durement ensemble», avec les autorités de la ville et avec les gouvernements locaux et nationaux, pour maintenir l’unité. «Je voudrais penser que nous avons réussi en grande partie à le faire», conclut-il.

(CV)

 








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