2017-07-28 18:07:00

Le père Dall'Oglio : aucune nouvelle depuis sa disparition, il y a 4 ans


(RV) Ce samedi 29 juillet 2017, cela fera exactement quatre ans que le père Paolo Dall’Oglio, prêtre jésuite italien, fondateur de la communauté monastique de Mar Moussa en Syrie, a disparu. Sans doute enlevé et séquestré dans la ville de Raqqa, aujourd’hui théâtre de combats acharnés entre les forces de l’organisation de l’État islamique et les groupes kurdes syriens, il n’a, depuis, plus donné signe de vie.

Depuis 2013, plusieurs rumeurs le concernant sont apparues mais toutes se sont révélées infondées. Dans le même temps, les appels pour sa libération se sont multipliés en Syrie et parmi la communauté catholique internationale, parmi lesquels celui du Pape François.

C’est en sa mémoire et pour prier pour la paix et pour toutes les personnes enlevées en Syrie et en Irak qu’une messe sera célébrée par le père Federico Lombardi, ex-directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, ce samedi à Rome, à 18h30 en l’église de la paroisse Saint-Joseph sur la via Nomentana.

Mar Moussa, symbole de dialogue

Le père Dall’Oglio s’est beaucoup impliqué en Syrie en faveur de toute la population et ce, bien avant le début de la guerre. Son engagement pour l’harmonie entre chrétiens et musulmans a toujours été apprécié. Le début des combats n’a pas altéré sa détermination à œuvrer pour une coexistence pacifique entre les différentes communautés syriennes.

C’est le sens de la présence des religieux à Mar Moussa. Parmi eux, le père Jihad Youssef, qui ne cesse de prier pour la libération du père Dall’Oglio. « Jusqu’à il y a un an, personne ne venait à cause du danger de la guerre. En revanche, depuis un an, on revient nous visiter pour prier, pour rencontrer les moines et les moniales. Ce sont des individus seuls, des familles, des petits, des grands, qui viennent une journée ou qui restent à dormir et qui prient avec nous » confie-t-il.

L'amitié plus forte que la guerre

Malgré six années de guerre, le prêtre affirme qu’il existe toujours de « l’amitié et du respect » entre chrétiens et musulmans. « Depuis des siècles, nous sommes frères dans cette société ». « C’est vrai que la guerre en Syrie a touché la beauté du vivre ensemble comme une seule communauté, comme un seul corps, mais ce point est encore plus fort, et nous nous sommes même rendus compte que notre amitié a servi à maintenir la société plus forte, plus unie. Nous, nous sommes une main de l’Église tendue vers le monde musulman, un témoignage de l’Évangile qui respecte l’autre et qui cherche à comprendre, à apprécier sa foi et à considérer le bien qu’ils ont comme nous ».

C’est ce qu’incarnait le père Dall’Oglio, attentif aux autres. « La personne vient avant tout autre chose, elle vient avant toute règle » résume le père Youssef. (XS)








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