2017-08-01 16:47:00

Card. Turkson : le temps des vacances n'est pas celui de l'irresponsabilité


(RV) «Tourisme global : un instrument au service du développement» : c’est le thème de la Journée Mondiale du Tourisme instituée par les Nations unies et qui aura lieu le 27 septembre prochain. A l’occasion de cette journée, le cardinal Peter Turkson a publié un message, dans lequel il souligne combien le tourisme peut être «instrument pour la croissance et pour la lutte contre la pauvreté». Mais le préfet du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral insiste également sur le fait que «le développement véritable ne se réduit pas à la simple croissance économique» ; «pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme», affirme-t-il, citant l’Encyclique du Bienheureux Paul VI Populorum Progressio.

«Quand nous parlons de tourisme, écrit le cardinal, nous faisons référence à un phénomène d’une grande importance, tant par le nombre de personnes concernées (voyageurs et travailleurs) que par les nombreux bienfaits et bénéfices qu’il peut offrir (aussi bien économiques que culturels et sociaux), mais aussi à cause des risques et des dangers qu’il peut représenter dans de nombreux domaines». Comme l’indique l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT), en 2016, le nombre d’arrivées touristiques internationales s’élève à environ 1 milliard 235 millions. Le secteur touristique représente 10% du PIB mondial et 7% des exportations totales.

Cela fait désormais 30 ans que l’ONU a introduit le concept de développement durable comme «développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Cela signifie, explique le cardinal Turkson, que «le tourisme doit être responsable, ni destructeur ni nuisible à l’environnement et, pour le contexte socioculturel sur lequel il exerce une incidence, en particulier vis-à-vis des populations et de leur patrimoine, il se doit de tendre à la sauvegarde de la dignité personnelle et des droits du travail et, enfin, d’être attentif aux personnes les plus défavorisées et vulnérables». Le préfet poursuit : « le temps des vacances ne peut être un prétexte ni à l’irresponsabilité, ni à l’exploitation : au contraire, ce doit être un temps noble, dans lequel chacun peut ajouter de la valeur à sa propre vie et à celle des autres ».

Concernant les économies en difficulté, le tourisme durable peut être également instrument de développement «s’il devient le véhicule de nouvelles opportunités et non une source de problèmes». C’est pour cela que l’Eglise parle aujourd’hui de «tourisme à visage humain» qui se réalise en projets de «tourisme de communauté», de «coopération», «de solidarité», ainsi que dans la mise en valeur du grand patrimoine artistique qui est une véritable «voie de la beauté», conclut le cardinal Turkson.

(MA)








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