2017-08-08 12:31:00

L'ONU craint un génocide en République centrafricaine


(RV) L’ONU est très inquiète par rapport à la situation en République centrafricaine. Le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires a clairement évoqué le 7 août à New York des «signes avant-coureurs de génocide».

Stephen O’Brien demande ainsi davantage de militaires et de policiers pour l’opération de paix dans le pays.

Quelque 2000 musulmans, réfugiés dans le séminaire catholique de la ville de Bangassou, dans le sud de la Centrafrique, sont assiégés par les miliciens antibalakas qui menacent clairement de les tuer. Le haut responsable de l’ONU, qui s’est dit horrifié. Il évoque ainsi des signes avant-coureurs de génocide.

Devant une telle menace, il a demandé à l’ONU d’agir vite, de ne pas réduire ses efforts et de prier pour ne pas avoir à vivre en le regrettant. Un ton dramatique qui souligne la gravité de la situation dans la région de Bangassou. Fin juillet, l’évêque de la ville, Mgr Aguirre Muños nous avait décrit la situation, affirmant que sa ville était «une bombe à retardement prête à exploser à tout moment». Régulièrement engagé dans des efforts de médiation en lien avec d'autres responsables religieux, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, nous a lui aussi confié son inquiétude face à l'attitude des «seigneurs de guerre», adeptes d'une violence extrême.

Le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires a ainsi demandé l’augmentation du nombre de casques bleus et de policiers opérant au sein de la Minusca, la mission de paix des Nations Unies. Ils sont déjà 12 500 sur place. Mais cela ne suffit pas.

À cela, s’ajoute la situation proprement humanitaire: les violences ont poussé en tout un demi-million de personnes à fuir leur domicile. «Une rechute dans une crise humanitaire de grande ampleur est imminente» juge encore le responsable onusien.

(CV-XS)

 








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