2017-08-09 06:30:00

Séoul tend la main vers Pyongyang malgré son programme nucléaire


(RV) Entretien – La Corée du Nord concentre vers elle les critiques de la communauté internationale. Samedi 5 août 2017, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution prévoyant de nouvelles sanctions contre Pyongyang dans les secteurs du fer, du charbon et de la pêche. Le pays de Kim Jung-un devrait être privé d’environ un milliard de dollars par an de ressources. Il paie là la poursuite de son programme nucléaire et les essais de missiles balistiques qui ne cessent d’inquiéter ses voisins et les États-Unis.

Lundi, la Chine, qui est pourtant l’allié le plus fidèle du régime nord-coréen, a affirmé qu’elle appliquerait à 100 % les sanctions et la veille, le ministre chinois des Affaires étrangères avait appelé la Corée du Nord à prendre une « décision intelligente » après ces nouvelles mesures. Washington, qui maintient une ligne dure vis-à-vis de Pyongyang depuis l’élection de Donald Trump, se réjouit de l’unité de la communauté internationale dans ce dossier.

Le Japon ne cesse d’exprimer son inquiétude face au développement des capacités balistiques de la Corée du Nord. Dans son livre blanc annuel, le ministère japonais de la Défense s’alarme pour ce programme balistique qui pose « un nouveau degré de menace ». Les derniers essais nord-coréens confirment la capacité du régime d’atteindre une bonne partie de l’Asie orientale.

La Corée du Nord persiste

Kim Jung-un fait la sourde oreille et refuse de discuter de ses programmes nucléaire et balistique. La souveraineté de son régime ne se discute pas. Aucun dialogue ne semble possible et les États-Unis, garante de la sécurité de la Corée du Sud et du Japon, ne sont pas disposés à traiter avec le dirigeant nord-coréen tant qu’il continue sur cette voie.

C’est dans ce contexte que le président sud-coréen, Moon Jae-in, élu en mai dernier, a décidé, tout en reconnaissant les menaces que faisait peser Pyongyang sur la paix, de tendre la main vers le Nord. Ce catholique pratiquant est partisan du dialogue avec le régime nord-coréen en vue d’instaurer une vraie paix dans la péninsule. Les Coréens, en l’élisant, ont fait clairement le choix d’une politique plus ouverte, refusant la simple confrontation jusqu’à présent stérile.

Mgr René Dupont, des Missions étrangères de Paris, a été évêque d’Andong pendant plus de vingt ans, de 1969 à 1990. Vivant en Corée du Sud depuis 1954, il connait bien le pays et les relations qu’il entretien avec son voisin du nord. Il revient avec Marie Duhamel sur la politique de la main tendue que le président Moon a décidé de suivre malgré un contexte très tendu

(XS-MD)








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