2017-08-17 08:14:00

Donald Trump ambigu face aux suprémacistes blancs


(RV) Entretien - A Charlottesville, dans l’état de Virginie aux Etats-Unis, samedi 12 août, des milliers de sympathisants d’extrême-droite se sont retrouvés pour une marche aux flambeaux, dans une mise en scène rappelant les torches du Ku Klux Klan, mais cette fois le visage à découvert. Suprémacistes blancs, de matrice sudiste, se revendiquant néo-nazis, ou membres de «l’alt right», la droite alternative, ils scandaient alors que la terre sur laquelle ils marchaient étaient la leur. Le lendemain, casques noirs et boucliers au motif évoquant la croix gammée, ils protestaient contre le retrait d’une statut d’un soldat confédéré. La manifestation a dérapé lorsqu’un homme a projeté sa voiture contre des manifestants antiracistes, tuant une jeune femme.

L’ambiguïté présidentielle

Contraint de réagir, le président Donald Trump a renvoyé dos à dos les groupuscules suprémacistes et les contre-manifestants, suscitant le malaise dans son camp politique. Fait rarissime, ses deux prédécesseurs républicains encore en vie, George Bush père et fils, ont diffusé un communiqué commun appelant l'Amérique à «toujours rejeter le racisme, l'antisémitisme et la haine sous toutes leurs formes». Face à l’ambiguïté présidentielle, plusieurs entrepreneurs, dont le patron de JP Morgan Chase, ont décidé de ne plus soutenir Donald Trump.

Marie Duhamel a interrogé Francis Langlois, membre de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand, à l’université de Québec à Montréal sur les raisons qui poussent le président des Etats-Unis à entretenir cette ambigüité, et sur le profil de ces blancs en colère.

(MD-JCP)








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