2017-09-16 18:38:00

Méditation 24ème dimanche ordinaire. Année A


Le Père jésuite Rigobert Kyungu nous introduit à la médiation avec les lectures du 24ème Dimanche du Temps Ordinaire.  « Offrir le pardon ne constitue pas seulement un bien pour les autres, mais c’est aussi ​un bien​ pour nous-mêmes, car le pardon libère. »

( RV) Frères et sœurs, les lectures de ce dimanche nous invitent à pardonner sans fin à ceux qui nous offensent, de la même manière que Dieu nous pardonne toujours lorsque nous implorons son pardon. La première lecture commence avec une affirmation forte : Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître. Autrement dit, entretenir​ de​ la rancune et​ de​ la colère nous maintiennent dans le péché. Pour nous exhorter à la conversion et susciter en nous l’esprit du pardon, l’écrivain biblique évoque même l’idée de notre propre mort lorsqu’il dit : pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Frères et sœurs, refuser de pardonner c’est enfreindre les commandements de Dieu et choisir la mort, au lieu de choisir la vie que le Seigneur nous donne (Dt 30, 15.19).

 Dans la deuxième lecture, saint Paul déclare qu’aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et que nous vivons pour le Seigneur. L’exercice du pardon nous met en communion avec le Seigneur, et lorsque nous sommes unis à​ lui, nous ne pouvons rien craindre, même pas la mort.

Dans l’évangile Pierre pose à Jésus une question que nous nous posons aussi souvent : faut-il encore pardonner à quelqu’un qui nous a déjà offensé plus d’une fois ? La réponse de Jésus est surprenante : il ne suffit pas seulement de pardonner jusqu’à sept fois, mais 70 fois sept fois, c’est-à-dire toujours, et sans fin. C’est une invitation à imiter la miséricorde infinie de Dieu lui-même. Car lui nous pardonne toujours lorsque nous lui demandons pardon ; Il ne s’en fatigue jamais.

La parabole que Jésus raconte montre que nous ne savons pas toujours estimer à sa juste valeur le pardon que Dieu nous accorde, tout comme nous ignorons la grandeur de notre offense pour laquelle nous lui demandons pardon.  Nous sommes comme ce débiteur qu’on devait vendre ainsi que sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Le manque de compassion de ce débiteur à l’égard de son compagnon illustre notre dureté envers les autres lorsque nous leur refusons notre pardon. Cette parabole nous renvoie à une demande de la prière du Notre Père lorsque nous disons « pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». En effet, nous sommes toujours prompts à implorer le pardon de Dieu, mais cependant très lents à ​l’offrir aux autres. Et pourtant, offrir le pardon ne constitue pas seulement un bien pour les autres, mais c’est aussi ​un bien​ pour nous-mêmes, car le pardon libère. Nous ne pouvons avoir de paix véritable dans notre cœur aussi longtemps que nous ne pardonnons pas.

Demandons, frères et sœurs, la grâce de vraiment pardonner, de tout cœur, comme nous le demande Jésus à la fin de la parabole. Amen.

CM








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