2017-09-21 11:46:00

Le Saint-Siège signe le Traité d'interdiction des armes nucléaires


(RV) En marge de l’Assemblée générale de l’Onu à laquelle il participe actuellement à New York, Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, a signé, au nom de l’État de la Cité du Vatican, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, adopté le 7 juillet 2017 au terme de la Conférence des Nations Unies. Cet instrument juridique est une étape importante pour enrayer la menace globale posée par les armes atomiques et arriver à leur totale élimination, a-t-il expliqué hier.

Face aux tensions croissantes liées au programme nucléaire de la Corée du Nord, il faut répondre en cherchant à relancer les négociations. «Il faut en particulier surmonter la menace nucléaire, la supériorité militaire, l’idéologie et l’unilatéralisme qui rappellent la logique de la guerre froide», a expliqué Mgr Gallagher, lors de la 10e conférence organisée pour la mise en œuvre du Traité.

Le responsable de la diplomatie pontificale a aussi rappelé ce que le Pape François avait indiqué dans son message du 23 mars dernier au sujet des armes nucléaires : «La communauté internationale, avait écrit le Saint-Père, est appelée à adopter des stratégies de vision à long terme pour promouvoir l’objectif de la paix et de la stabilité, et à éviter des approches "myopes" face aux problèmes de sécurité nationale et internationale». «Une éthique et un droit basés sur la menace de la destruction réciproque et potentiellement de toute l’humanité, avait rappelé le Souverain Pontife, sont contradictoires avec l’esprit même des Nations Unies».

Tout en n’ayant aucune illusion sur les défis liés à la concrétisation d’un monde libéré des armes nucléaires, Mgr Gallagher a considéré comme encore plus inquiétants les nouveaux programmes et la prolifération continuelle des armes nucléaires. Les armes nucléaires offrent «un faux sens de sécurité», a-t-il souligné. La paix promise par la dissuasion nucléaire s’est révélée et se révèle être une tragique illusion. La paix et la stabilité internationale, a-t-il affirmé, ne peuvent pas être fondées sur la destruction réciproque ou sur la menace d’annihilation. «Il est essentiel, a conclu Mgr Gallagher, de substituer la logique de peur et de défiance avec une éthique de responsabilité, en contribuant à créer un climat de confiance qui valorise le dialogue multilatéral».

(CV)

 








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