2017-09-23 16:24:00

Assemblée générale de l'ONU: Mgr Gallagher défend les droits des minorités religieuses


(RV) «La protection des minorités religieuses» est «l’une des responsabilités les plus urgentes de la communauté internationale». Mgr Gallagher l’a rappelé lors de la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le Secrétaire pour les Relations avec les États a souligné que, selon trois rapports internationaux, 2016 a été une année terrible pour les minorités religieuses, victimes de persécutions, de différentes formes de violence physique et psychologique, d’exil forcé jusqu’à l’épuration ethnique, de réduction à l’esclavage de femmes et d’enfants. L’Aide à l’Église en Détresse avait notamment souligné que dans 38 pays du monde ont été enregistrées, l’an dernier, de graves violations de la liberté religieuse.

Mgr Gallagher a donc indiqué sept éléments essentiels pour la protection des minorités religieuses.

Avant tout, a-t-il affirmé, «il faut agir». Ceux qui doivent faire respecter les droits fondamentaux «sont tenus d’assumer cette responsabilité». Les exemples récents de barbarie contre les minorités religieuses, a-t-il souligné, «doivent secouer la communauté internationale afin que soit vaincue toute forme d’inertie».

Ensuite, les droits fondamentaux de la citoyenneté doivent être garantis à chaque personne, indépendamment de la religion et de l’ethnie. Là où est accordé à une religion un statut spécial de la part de l’État, a-t-il poursuivi, le droit à la liberté de religion et à l’égalité devant la loi doit être «reconnu et défendu» pour tous.

Le troisième point, a souligné Mgr Gallagher, doit être «l’autonomie mutuelle et la collaboration positive entre l’État et les communautés religieuses». En reprenant le discours du Pape à Al-Azhar, il a mis en garde contre les risques d’une confusion entre la dimension religieuse et la dimension étatique.

Quatrième point, «les chefs religieux ont une responsabilité grave et spécifique pour affronter et condamner l’utilisation abusive de la croyance religieuse pour justifier le terrorisme et la violence contre d’autres croyants et d’autres religions». Toujours en citant le Pape François, Mgr Gallagher a martelé qu’il fallait dire «Non» clairement et fermement face à toute forme de violence commise au nom de Dieu.

Comme cinquième élément, l’archevêque britannique a indiqué «la nécessité d’un dialogue interreligieux effectif comme antidote au fondamentalisme». Un tel dialogue «peut et doit» donner «l’exemple d’une confrontation» qui favorise «l’harmonie sociale».

Sixième point abordé par Mgr Gallagher, l’éducation, considérée comme «clé pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme».

Enfin, il a exhorté la communauté internationale à «bloquer les flux d’argent et d’armes destinées à ceux qui comptent les utiliser contre les minorités religieuses». «Arrêter les atrocités, a-t-il conclu, ne demande pas seulement de vaincre la haine dans le cœur qui génère la violence, mais aussi de retirer ces instruments à travers lesquels cette haine se transforme en violence.»

(CV)

 








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