2017-09-28 16:06:00

Messe à Sainte-Marthe: «Si tu identifies ton péché, le Seigneur écoute ta prière»


(RV) Ne pas avoir peur de «dire la vérité sur notre vie», en prenant conscience de nos péchés, les confesser au Seigneur «pour qu’il pardonne». C’est l’exhortation du Pape à la messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce jeudi 28 septembre 2017, en réfléchissant sur l’Évangile de Luc, dédié à la réaction de Hérode à la prédication du Christ.

François a rappelé comment certains avaient associé Jésus à Jean-Baptiste et à Élie, et d’autres l’avaient identifié avec un prophète. Hérode ne savait donc pas «quoi penser» mais il «sentait à l’intérieur de lui» quelque chose, qui «n’était pas une curiosité», mais qui ressemblait plutôt à «des remords dans l’âme», «dans le cœur». Il cherchait à voir Jésus «pour se tranquilliser». Il voulait voir des miracles accomplis par le Christ, mais Jésus n’avait «pas fait le cirque devant lui». Il fut donc remis à Pilate, et Jésus a payé avec sa mort.

Face à la «plaie» dans le cœur que représente la culpabilité d’avoir conduit quelqu’un vers la mort, «c’est une grâce de sentir que la conscience nous accuse, nous dit quelque chose». D’autre part, a répété François, «aucun de nous n’est un saint», et nous sommes tous portés à regarder les péchés des autres et non les nôtres.

«Nous, nous devons, permettez-moi cette parole, "baptiser" la plaie, c’est-à-dire lui donner un nom. "Où ai-je la plaie ? Comment je fais, mon père, pour la retirer ?" Mais avant tout, prie : "Seigneur, aie pitié de moi, qui suis pécheur". Le Seigneur écoute ta prière. Ensuite, examine ta vie. Si je ne vois pas comment et où est cette douleur, d’où elle vient, quel en est le symptôme, comment je fais ? Demande de l’aide à quelqu’un qui puisse t’aider à sortir ; que cette plaie sorte, et que tu lui donnes ensuite un nom. "Moi j’ai ces remords de conscience parce que j’ai fait ceci, de concret." Et ceci est la vraie humilité devant Dieu, et Dieu s’en émeut», a expliqué le Pape.

Ce caractère concret, a expliqué le Souverain pontife, est exprimé par les enfants en confession. Ils ont une façon concrète de dire ce qui a été fait, pour faire sortir la vérité. «C’est ainsi que l’on guérit.» «Expérimenter la science, la sagesse de s’accuser soi-même. Moi je m’accuse moi-même, je ressent la douleur de la plaie, je fais tout pour savoir d’où vient ce symptôme, et ensuite je m’accuse moi-même. Ne pas avoir peur des remords de la conscience : ils sont un symptôme de salut. Avoir peur de les couvrir, de les maquiller, de les dissimuler, de les cacher… Cela oui, mais il faut être clair. Et c’est ainsi que le Seigneur nous guérit», a expliqué François, qui a demandé au Seigneur de nous donner la grâce «d’avoir ce courage de nous accuser nous-mêmes», pour nous mettre en chemin sur la voie du pardon.

(CV)

 








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