2017-09-29 17:17:00

Référendum en Catalogne: l'inquiétude des évêques d'Espagne


(RV) Alors que le bras-de-fer entre Madrid et Barcelone s’envenime au sujet du référendum de ce dimanche 1er octobre sur l’indépendance de la Catalogne, le président de la conférence épiscopale espagnole, le cardinal Ricardo Blàzquez Pérez, a lu un communiqué unanimement approuvé par ses confrères de la commission permanente.

«Face à la grave situation qui se vit en Catalogne, avec une grande préoccupation pour le reste de l’Espagne, nous, évêques, en premier lieu, voulons faire nôtres les désirs et sentiments récemment exprimés de manière conjointe par les évêques de la Catalogne, authentiques représentants de leurs diocèses». Manifestant donc cette unité de vue entre les échelons nationaux et régionaux, l’archevêque de Valladolid a invité à la prière pour ceux qui dans ce moment difficile «ont la responsabilité dans le gouvernement des diverses administrations publiques, de la gestion du bien commun et de la coexistence sociale», afin que tous soient guidés «par le bon sens et par le désir d’être justes et fraternels», et puissent «avancer dans le chemin du dialogue et dans la compréhension, du respect des droits et des institutions, en contribuant à faire de notre société un espace de fraternité, de liberté et de paix».

Dans ces graves moments, les évêques affirment que «la vraie solution au conflit passe à travers le recours au dialogue et la recherche du bien commun de tous, comme le souligne la Doctrine sociale de l’Église». Les évêques font référence à l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, dans laquelle le Pape François indique «qu’il est temps de savoir comment projeter, dans une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, la recherche de consensus et d’accords, sans cependant la séparer de la préoccupation pour une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions.»

Pour rendre possible «ce dialogue honnête et généreux», il est «nécessaire que autant les administrations publiques que les partis politiques et les autres organisations, ainsi que les citoyens, évitent de prendre des décisions et des actions irréversibles et avec des conséquences graves, qui les situent à la marge de la pratique démocratique protégée par les lois légitimes qui garantissent notre coexistence pacifique, et provoquent des divisions familiales, sociales et ecclésiales.» Pour les évêques, il est «nécessaire de récupérer la conscience civile et la confiance dans les institutions, dans le respect des principes que le peuple a sanctionné dans la Constitution». Enfin, les prélats offrent leur «collaboration sincère au dialogue en faveur d’une coexistence pacifique et libre entre tous».

(CV)








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