2017-10-01 19:01:00

Messe à Bologne : Dieu veut des purs de coeur, non des purs de l'extérieur


(RV) «Il n’existe pas de vie chrétienne faite d’arrangements, scientifiquement construite, où il suffit de s’acquitter de quelques règles pour tranquilliser sa conscience» : c’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de la messe qu’il a présidé ce dimanche 1er octobre dans le stade Renato dall’Ara de Bologne, en présence de milliers de fidèles, au soir de sa visite pastorale en Emilie Romagne.

Le Pape s’est longuement attardé sur l’Evangile du jour, celui de la Parabole des deux fils. Au père qui leur demande d’aller travailler à sa vigne, le premier répond «non», mais se repent, et décide finalement d’y aller ; le deuxième répond «oui», mais n’y va pas. Le premier agit par paresse, et l’appel de son père résonne encore dans son cœur, malgré son refus. Le second, au contraire, succombe à l’hypocrisie et «ensevelit la voix de son père».

A l’aune de ces exemples, deux parcours se présentent à nous, selon le Pape : celui du «pécheur en chemin», à l’image du premier fils, «qui reste à l’écoute du Seigneur, qui peut tomber mais se repentir et se relever», ou bien celui du «pécheur assis», toujours prompt à se justifier, selon ce qui lui convient.

«La vie chrétienne est le chemin humble d’une conscience qui n’est jamais rigide», assure le Pape, mais toujours en relation avec Dieu. Une conscience qui sait se repentir  et se confier à Lui dans ses pauvretés, sans jamais présumer de se suffire à elle-même».

Se repentir est la parole-clé pour ne pas tomber dans «l’hypocrisie, la duplicité ou le cléricalisme  qui s’accompagne du légalisme, et de l’éloignement des personnes ». Sur le chemin de chacun, a poursuivi le Saint-Père, il existe deux voies : «être des pécheurs repentis ou des pécheurs hypocrites». Mais ce qui compte, selon le Pape, «ce ne sont pas les raisonnements qui justifient ou tentent de sauver les apparences, mais un cœur qui avance avec le Seigneur, lutte chaque jour, se repent et retourne à Lui. Parce que le Seigneur cherche les purs de cœurs, non les purs de l’extérieur».

Evoquant les relations père-fils dans un contexte changeant, le Pape a exhorté au dialogue, n’hésitant pas à considérer les conflits entre générations comme un stimulus afin de chercher de «nouveaux équilibres».

Le Pape a enfin mentionné les 3 P, «trois points de référence», «trois aliments de base» pour la vie : la Parole, le Pain et les Pauvres. La parole comme «boussole pour marcher humblement, pour ne pas perdre le chemin de dieu, et tomber dans la mondanité», le Pain eucharistique, parce que «tout commence de l’Eucharistie»,  et enfin le P des pauvres, ceux qui manquent de pain, mais aussi ceux qui  manquent d’affection, les pauvres de Dieu. «En eux, nous trouvons Jésus, et le soutien pour notre chemin».

(MA)








All the contents on this site are copyrighted ©.