2017-10-11 18:50:00

François et Jean XXIII, une filiation réformatrice pour une Église au service des pauvres


(RV) Ce 11 octobre, l’Église fête saint Jean XXIII. La date de la mémoire liturgique ne se réfère pas à celle de son décès, comme c’est souvent le cas pour les saints, mais à la date d’ouverture du Concile Vatican II, qu’il avait convoqué. Le Pape François lui a dédié son tweet d’aujourd’hui :  «Comme saint Jean XXIII, que nous célébrons aujourd'hui, témoignons dans l'Église et au monde de la bonté de Dieu et de sa miséricorde.»

Le Pape Angelo Roncalli est entré dans l’histoire comme le Pape qui a eu le courage, en suivant l’inspiration de l’Esprit Saint, de convoquer le Concile Vatican II, un évènement qui a donné un visage nouveau à toute l’Église catholique. La préparation avait duré 44 mois, presque aussi longtemps que le temps du Concile lui-même, mobilisant tous les évêques du monde dans un travail intense, qui les avait responsabilisé et poussé à la collaboration, ce qui était inédit à une échelle mondiale si vaste.

Beaucoup ont vu dans la bonhommie et la simplicité du Pape François des analogies avec Jean XXIII, qui occupait le Siège de Pierre losque Jorge Mario Bergoglio est entré dans la Compagnie de Jésus, et dont la canonisation fut l’un des premiers actes majeurs du pontificat de François. Le père Carlos Maria Galli, doyen de la faculté de théologie de l’Université catholique d’Argentine, partage ce regard. «Je crois que le Pape Jean et le Pape François reflètent la tendresse de Dieu», a-t-il expliqué à nos collègues du service latino-américain. «Tous les deux, au début du pontificat, ils ont montré l’amour de Dieu, un Dieu qui est riche de miséricorde. Jean XXIII, à Noël 1958, a visité la prison romaine de Regina Coeli ; le Pape l’a visitée lors du Jeudi Saint de 2013.»

«En 1962, au début du Concile Vatican II, le Pape Jean a invité à utiliser la médecine de la miséricorde et à abandonner le bâton de la sévérité. En 2013, durant son premier Angélus, le Pape François avait proclamé que Dieu est miséricorde, et qu’il ne se fatigue pas de pardonner.»

Troisième exemple cité par le père Galli: «Dans un message diffusé par la radio au début du Concile Vatican II, le Pape Jean a affirmé que l’Église devait être l’Église de tous, mais surtout l’Église des pauvres. Nous, nous savons que le Pape François a exprimé son désir d’une Église pauvre et pour les pauvres. » Le père Galli situent donc les Papes Jean et François dans une même filiation, celle d’une volonté réformatrice qui puisse aider l’Église à apporter à tous les peuples le témoignage de la tendresse de Dieu.»

(CV)








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