2017-10-14 18:12:00

Méditation 28ème dimanche ordinaire. Année A


Le Père jésuite Raphaël BAZEBIZONZA nous introduit à la médiation avec les lectures du 28ème Dimanche du Temps Ordinaire. « Si je sais que je vis parce que, de toute éternité, Dieu veut que j'existe, et qu'il me convie à avoir part, dès aujourd'hui, à sa joie, alors tout, dans ma vie quotidienne, prendra sens et valeur. »

( RV) La parole de Dieu de ce dimanche nous invite à éprouver de la joie aussi pour les choses simples. Dans la seconde lecture, Paul se présente comme quelqu’un qui sait vivre de peu, quelqu’un qui sait se contenter de l’essentiel. Une attitude spirituelle qu’il comprend comme une acceptation radicale de la consolation et de la désolation, des peines et des joies. Avec le psalmiste, il est certainement sûr que, même à la traversée des ravins de la mort, le bâton du Seigneur le guide et le rassure. Revenons sur le vivre de peu ou de l’essentiel qui console Paul et réfléchissons-en un peu. Nous vivons dans un monde où tout est orienté vers le plus : un peu plus d’argent, un peu plus de pouvoir, un peu plus d’honneur, un peu plus de santé… Et nous sommes prêts à tuer en nous l’homme intérieur, c’est-à-dire l’éthique et la morale pour amasser ; nous sommes prêts à sacrifier le temps de la famille, le repos, les relations gratuites pour se remplir les poches. Paul éprouve de la joie aussi pour de choses simples. Les petites choses, les choses simples créent la joie et la fête. Pour nourrir 5000 hommes, le Seigneur n’avait pas eu besoin d’une grande quantité de vivres, 5 pains et 2 poissons avaient suffi pour qu’il donne à chacun sa part. Là où il y a l’amour, rien ne peut être insuffisant. C’est tout le sens du repas que le Seigneur prépare pour nous, dans la première lecture et dans l’Évangile, où tout le monde est invité, les bons comme les méchants, les noirs comme les blancs, les pauvres comme les riches. L’amour de Dieu est universel, et qu’aucun humain n’en est exclu. Nous sommes tous appelés à entrer au « repas de noces ». La parole de Dieu de ce dimanche met en jeu notre existence. Si je pense que je suis né par hasard, et que ma vie, éphémère, est d'emblée engagée dans une lutte contre la mort inexorable, c'est épouvantable. A la limite, je ne pourrai profiter que de petits instants d'un bonheur fugitif. Mais si je sais que je vis parce que, de toute éternité, Dieu veut que j'existe, et qu'il me convie à avoir part, dès aujourd'hui, à sa joie, alors tout, dans ma vie quotidienne, prendra sens et valeur. Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais demandons au seigneur la grâce de savoir éprouver de la joie aussi pour les choses simples. Amen.

CM








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