2017-10-17 17:35:00

Une messe pour la paix à l’initiative de la conférence épiscopale nationale du Cameroun


(RV) Le Cameroun s’est réveillé samedi 14 octobre 2017 avec des cantiques de paix. Dans toutes les paroisses du pays la journée du 14 Octobre  a été marquée par une messe pour la paix au Cameroun et en mémoire des victimes des violences de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest,  suivant la prescription des évêques de la conférence épiscopale nationale du Cameroun. Paix-travail-patrie, telle est la devise du Cameroun qui semble à présent écornée par  la crise dite anglophone.

Pour l’Eglise,  cependant, tout n’est pas  perdu pour une sortie pacifique et constructive de cette tension sociopolitique et institutionnelle. Pour illustration, l’Archevêque de Douala Mgr Samuel Kleda, dans son homélie du 14 octobre 2017 en la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, a montré comment le Christ, Prince de la paix, peut effectivement orienter les décideurs dans le choix des actions à mener pour sortir de l’impasse. Pour Mgr Samuel Kleda, la paix comme don de Dieu s’obtient par la prière et se consolide grâce à la méditation et à la mise en pratique de sa Parole. Par ailleurs, a poursuivi Mgr Kleda, cette paix se construit avec des acteurs qui font l’option d’un dialogue empreint d’esprit d’humilité, d’ouverture, de réconciliation, de modestie et de changement de mentalité. Ainsi, pour l’Archevêque de Douala, l’urgence pour les deux parties en conflits, est de démontrer un réel désir de sortie de crise, de définir ensemble les causes profondes du problème afin d’y apporter des solutions adéquates.

A la cathédrale de Douala, comme dans toutes les paroisses du Cameroun, la symphonie pour la paix et la solidarité envers  les familles endeuillées dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest a été exécutée avec ferveur. Dans le diocèse d’Edéa, Mgr Dieudonné Bogmis a assuré que c’est une affaire de réconciliation, de  fraternité, d’amour et de partage des biens. De plus, a-t-il fait remarquer, au-delà des revendications corporatistes liées à des questions d’identité culturelle anglo-saxonne, les difficultés sont les mêmes dans toutes les régions du Cameroun pour tous les camerounais, qu’ils soient francophones ou anglophones. Le diocèse d’Eséka, a souligné Mgr Bogmis, sort à peine du traumatisme de la catastrophe ferroviaire qui avait arraché à la vie des centaines de personnes. L’évêque d’Edea a donc invité les camerounais, à l’unité et à la solidarité malgré des différences langagières et culturelles. 

CM








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