2017-10-28 17:57:00

Méditation 30ème dimanche ordinaire. Année A


Le Père jésuite Rigobert KYUNGU nous introduit à la médiation avec les lectures du 30ème Dimanche du Temps Ordinaire. « L’amour du prochain doit se montrer plus dans les actes que dans les paroles. L’accueil de l’autre, quel qu’il soit, est une manière concrète d’exprimer cet amour. »

( RV) Frères et sœurs,

Les lectures de ce dimanche nous invitent à considérer l’amour de Dieu et l’amour du prochain comme un seul et unique commandement. Ces lectures peuvent nous aider à mieux aborder l’autre dans une perspective chrétienne. Car nous avons souvent tendance à considérer l’autre comme une menace, ou comme quelqu’un de trop, surtout lorsqu’il n’est pas de notre famille, de notre tribu ou de notre nation.

Dans la première lecture, l’autre a un visage concret : c’est l’immigré, la veuve, l’orphelin, bref le pauvre qui fait l’objet de la compassion du Seigneur de manière particulière, et dont le Seigneur prend toujours la défense, au point de le venger. Les fils d’Israël auxquels s’adressait ce texte de l’exode, devaient se souvenir qu’ils avaient eux-mêmes été des immigrés en Egypte, où ils étaient accueillis pendant de nombreuses années. Cette lecture invite à ne pas exploiter ni opprimer le prochain, quel qu’il soit. Il s’agit donc de se mettre à la place de l’autre pour agir envers lui comme nous aimerions qu’on agisse à notre égard.  C’est la règle d’or que Jésus avait aussi reprise en disant : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous- mêmes pour eux (Mt 7,12) ».

L’amour du prochain doit se montrer plus dans les actes que dans les paroles. L’accueil de l’autre, quel qu’il soit, est une manière concrète d’exprimer cet amour, comme nous le montre l’extrait du livre de l’exode. Saint Paul, dans la deuxième lecture, félicite les Thessaloniciens pour leur foi qui s’est manifestée dans l’accueil de la parole, et dans l’hospitalité qu’ils ont offerte à Paul lui-même. Ils sont devenus, dit Paul, un modèle pour les croyants de Macédoine et de Grèce. Ils pourraient, peut-être, nous servir aussi d’exemple et de modèle.

Aussi bien la première que la deuxième lecture illustrent ce que dit Jésus dans l’évangile : le plus grand de tous les commandements que les Juifs devaient retenir, c’est l’amour de Dieu et celui du prochain ; et les deux choses sont inséparables.

 Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit signifie l’aimer de tout notre être, c’est-à-dire le trouver dans toutes nos activités et toutes nos entreprises. Car nous avons souvent tendance à distinguer notre vie de la pratique de notre foi. Aimer Dieu de tout notre être c’est reconnaître sa présence et son action dans notre vie, et l‘impliquer dans tout ce que nous réalisons. Dieu ne peut être exclu de nos rencontres, de notre travail et de nos fêtes. Nous ne le laissons pas à l’Eglise, pour l’y retrouver une semaine plus tard.  Mais nous pouvons le trouver partout, et davantage dans chaque personne que nous rencontrons. 

A la lumière de ces lectures, demandons frères et sœurs, la grâce d’améliorer notre relation avec notre prochain, afin qu’à travers lui nous puissions aimer et servir Dieu lui-même. Demandons aussi la grâce de chercher et trouver Dieu en toute chose, et de ne pas l’exclure de certains aspects de notre vie. Amen.

CM








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